Paradis pour certains, les montagnes sont vécus pour d’autres comme un enfer. Quand la nuit tombe, au bord des locations touristiques endormies, des personnes principalement originaires d’Afrique de l’Ouest et du Moyen-Orient continuent leur périple : une traversée au départ de Clavière ou Cesana, petits villages italiens, pour rejoindre « Les Terrasses », un refuge solidaire proposant un accueil d’urgence pour quelques jours dans la ville de Briançon.
En réponse, l’état français réprime. Jumelles thermiques, motoneiges, véhicules de patrouilles, un arsenal technologique et tactique se déploie face à celles et ceux qui n’ont rien. Chaque nuit, les personnes exilées voient leurs droits fondamentaux bafoués par une politique migratoire vaine et absurde. Chaque nuit pourtant, elles restent déterminées pour cette traversée.
La station de ski de Montgenèvre vu depuis le Mont-Chaberton (3103m).
Au milieu des pistes de ski, la PAF (police aux frontières) de Montgenèvre surveille Clavière, un petit village italien en bordure de la frontière française, à la recherche de personnes exilées.
La PAF est équipée d’un SSV Ranger fourni par la marque Polaris pour intercepter les personnes exilées.
Manifestation contre la politique migratoire française devant la PAF de Montgenèvre.
Une gendarme de l’EGM 13/9 (Calais), sur la frontière franco-italienne.
Des manifestants et des personnes exilées attendent le départ des patrouilles de gendarmerie pour traverser la station de ski.
Des personnes exilées (dont une femme enceinte de 7 mois et des enfants) sont arrêtées sur le territoire français par la PAF.
L’escadron de gendarmerie mobile 25/5 de Bourgoin-Jallieu est présent en renfort dans la zone frontalière de Montgenèvre.
N94 direction Montgenèvre depuis Clavière. « La frontière tue » est tagué sur un panneau signalant l’arrivée dans le territoire français.
