Là où le danger se cache, 2019-2020.
Au travers d'une exploration territoriale de la reg1on Rhône-Alpes, les réacteurs nucléaires du Bugey et de Cruas deviennent un terrain d'études. Cette aventure photographique s'intéresse au rapport qu'entretient l'Homme avec le territoire, un territoire que nos constructions et la nature se partagent.
Ce travail est en premier lieu le reflet de notre proximité avec la nature, une nature de plus en plus illusoire que l'Homme occidental ne cesse d'occuper et de contrôler. Petit à petit la verdure décroît, la terre est bétonnée et l'Homme lui, ne cesse de croitre, il est omniprésent. Ce cycle, devenu une routine quotidienne pour l'Homme lui-même, d'une certaine manière, l'aveugle face à l'impact réel de ses activités.
Proximité dit périmètre; périmètre dit délimitation. Je n'étudie pas le territoire dans son ensemble mais bel et bien un morceau de celui-ci, celui qui borde ces réacteurs nucléaires. De l'aube au crépuscule, j'explore villages et hameaux, forêts et clairières, à la recherche d'une certaine forme de romantisme dans le paysage. Un romantisme contemporain où tout les éléments semblent se mêler subtilement entre eux dans une communion factice.
Trame de mes cadrages, éléments routiniers du regard, dispersés dans l'hexagone les réacteurs nucléaires sont ancrés dans notre quotidien. Devenus une partie intégrante du paysage, leur menace réelle a peu à peu glissé dans l'invisible. Renforçant ainsi le mystère des dangers du nucléaire.
